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Gioacchino Criaco

Gioacchino Criaco naît à Africo, un village de l’Aspromonte, en Calabre. Fils de bergers, dès sa jeunesse, il commence à méditer sur une nouvelle manière de traiter en littérature littéraire la région de l’Aspromonte et ses alentours qui restent méconnus. En effet, après la mort de l’écrivain Corrado Alvaro, il a fallu plus de vingt ans pour voir à nouveau l’Aspromonte comme protagoniste, et, cette fois-ci, non pas dans une œuvre littéraire, mais comme le lieu central, entre les années 70 et 80, du phénomène socio-politique des kidnappings. Ceci a réduit l’image de la montagne calabraise à une forêt touffue et maudite.

Diplômé en droit de l’université de Bologne, il s’éloigne de l’activité d’avocat pour approcher le milieu littéraire calabrais, à ce moment assez pauvre. Après quelques années d’expérimentation, en 2008, il publie Anime nere, (Les âmes noires, 2011) son premier roman à la forte portée socio-culturelle. Il inaugure, ainsi, le noir calabrais.

Criaco  raconte et décrit ces réalités mineures, à la limite de la civilisation qui, même si elles font partie d’un contexte inséré dans une nation développée et démocratique, continuent à vivre par des lois et des traditions locales, à démonter une distance physique et politique qui ne peut sans doute être comblée. Son analyse lucide et précise de la situation calabraise se trouve dans les éditoriaux qu’il publie dans Zoomsud.it et larivieraonline.com.

Son dernier roman traduit en français La maligredi (2022) est un des six romans sélectionnés pour le prix Violeta Negra qui sera remis pendant le festival.

 

Bibliographie française

  • Les âmes noires, Métailié (2011)
  • American Taste, Métailié (2013)
  • La soie et le fusil, Métailié (2018)
  • La maligredi, Métailié (2022)

  

Revue de presse:

A propos de Les âmes noires :
« Le livre de Gioacchino Criaco restitue avec brio toutes les facettes de l’enfer qu’ont inventés les hommes piqués de la Ndrangheta, l’horreur vécue par les captifs mais aussi la trouble fascination qu’exerce un monde parallèle. »
Alain Léauthier, Marianne.

 

A propos de La maligredi :
« Sans pathos, sans pleurnicherie, sans violons, l’auteur « ose » dire son amour pour sa mère, pour les femmes de son village, il vous fait vivre la solidarité, il vous fait sentir le soleil sur la peau, la liberté d’une journée en bord de mer, le goût incomparable de l’eau d’une source après une longue marche …
Il sait démonter les mécanismes d’oppression, l’hypocrisie des « malandrins » ces truands bouffis de suffisance qui décident, juste parce qu’ils font peur, qui pourra travailler ou non, et dans quelles conditions. Il raconte une révolte. Il fait vivre une langue et une culture. »
Jean-Marc Laherrère (actu du noir)