Dominique Forma

Dominique Forma

Dominique Forma est né en 1962 à Puteaux. Études de sciences économiques à la faculté de Villetaneuse et études audiovisuelles à Sorbonne Censier. Il rompt avec sa vie d’informaticien en 1991 et part pour la Californie où il vit jusqu’en 2007.

À Hollywood, il entreprend une carrière dans le cinéma ; il travaille entre autres sur le film de James B. Harris, Boiling Point (l’extrême limite), sur celui de Marc Rocco, Murder in the first (Meurtre à Alcatraz) puis avec Roland Emmerich sur Stargate. Il écrit et réalise en 2001, son premier long métrage Scenes of the Crime (la Loi des armes) avec Jeff Bridges, Morris Chesnut et Noah Wyle.

De retour en France, il publia son premier roman, en Février 2008, Skeud chez Fayard. Une enquête policière sur le milieu des fabricants des disques pirates. En 2010, il publie chez Syros, Sans Vérité, un roman dans lequel un adolescent enquête sur la mort mystérieuse de son père. Il publie ensuite chez Rivages trois romans, Voyoucratie (2012), Hollywood zéro (2014) et Amor (2015).

En octobre 2014, le Prix Sud-Ouest lui est décerné pour Hollywood zéro.

La novella Albuquerque parait à La manufacture des livres en 2017. Avec Coups de vieux (Robert Laffont, 2019, l’auteur revient au toman noir et policier mais en dynamitant les codes du genre. En 2019 également Dominique Forma nous offre avec Portraits cannibales (Marest), une vision très personnelle de deux icônes du cinéma : Sophia Loren et Fritz Lang.

Au printemps 2020, l’auteur présente aux lecteurs de Toulouse Polars du Sud sa dernière novella Manaus lors d’une conférence en ligne organisée avec les Editions La Manufacture des Livres.

Parallèlement à ce travail, Dominique Forma poursuit une activité de photographe. Il intègre l’équipe des Nuits Noires et multiplie les interventions tant auprès des jeunes que des adultes (rencontres, ateliers d’écriture…).

En 2023, paraît La Faute à la traductrice aux Editions La Manufacture de Livres;

 

Bibliographie

Jeunesse :

  • Sans vérité (Syros, 2010)
  • Nano (Syros, 2013)
  • Sauve-moi Nano (Syros, 2014)

Adulte :

  • Skeud (Fayard noir, 2008)
  • Voyoucratie (Rivages noir, 2012)
  • Hollywood Zéro (Rivages noir, 2014)
  • Amor (Rivages Thriller, 2015)
  • Albuquerque (La manufacture des livres, 2017)
  • Coups de vieux (Robert Laffont, 2019)
  • Portraits cannibales (Marest éditeur, 2019)
  • Manaus (La manufacture des livres, 2020)
  • Paris Punkabilly 76-80, de Vincent Ostria, (préface de Dominique Forma), Marest éditeur, 2021.
  • La Faute à la traductrice, La Manufacture de Livres, 2023.

 

Revue de presse:

Hollywood zéro :
« À Hollywood, même les truands se font un sacré cinéma. A défaut de jouer dans des films noirs qui illumineront quelques écrans blancs, ils détournent l’avance sur recettes de longs-métrages bidons qui ne verront jamais le jour… C’est ce que découvre Dominique, un monte-en-l’air parisien à la ramasse qui, exilé à Los Angeles pour éviter les représailles de créanciers malfaisants, va se trouver embringué dans une sorte de cauchemar. Un roman punchy et désabusé à souhait ».
Yann Plougastel, Magazine M du Monde

Albuquerque :
« Tout cela fait d’Albuquerque un court roman, une novela, tout en tension, un bel hommage au genre pimenté par quelques piques d’un humour acide. Un bon roman d’ambiance aussi, dans un monde qui semble désert tant l’attention se focalise sur la bulle de laquelle Jackie et Jamie sont prisonniers, où les téléphone sonne dans le vide et où les portes semblent destinées à rester fermées. Une bien agréable lecture. » 
Yan Lespoux, encore du noir

Manaus :
« Dominique Forma est un pro des novellas, il nous avait éblouie en 2017 avec Albuquerque (la Manufacture des livres) qui se déroulait au Nouveau-Mexique. Dans un style toujours aussi sobre mais évocateur, il parvient cette fois à nous projeter dans la peau d’un personnage qui est davantage un anti-héros qu’un héros, confronté à la violence et à la misère de Manaus dans la moiteur de la jungle amazonienne. »
Alexandra Schwartzbrod, libération.

 

L’Auto-bio de Dominique Forma

Je ne regrette rien des vies que j’ai vécues, même lorsque j’ai perdu le contrôle.

Ma vie.

La banlieue nord de Paris.

Durant les années 80, être un personnage à la Houellebecq ; coincé entre un métier d’informaticien et des passions mordant l’illégalité (lesquelles sont évoquées dans Skeud, Voyoucratie).

L’Amérique durant les 15 années suivantes.

La Californie à partir de 1992. Découvrir Hollywood, trainer à San Francisco et se passionner pour Las Vegas.

Apprendre une langue, découvrir d’autres modes de pensée ; tout réapprendre pour survivre, puis ensuite vivre. Ne savoir rien faire, donc pratiquer tous les métiers. En inventer si nécessaire (concepteur de signatures pour personnes au nom propre compliqué).

A Hollywood on termine souvent au cinéma. Je travaille durant les années 90 dans des films avec Gary Oldman, Denis Hopper, ou Vigo Mortensen. J’apprend à écrire en développant mes scénarios, jusqu’au jour où un producteur me fait confiance ; je réalise un long-métrage et dirige Jeff Bridges durant cinq semaines de tournage (Scenes of the crime).

Tout est magnifique à Hollywood, jusqu’à ce que rien n’aille plus. (Hollywood Zéro)

Paris

Pour une décennie au début du siècle, se réinstaller dans sa ville sans rien reconnaître ; ni les gens, ni les rues, ni les lieux ; être une nouvelle fois sans repère et sans travail. A 50 ans.

Ecrire des romans en puisant dans ses vies précédentes. Se réinventer et profiter des plaisirs de la ville. (Amor)

Ailleurs

Aujourd’hui est une nouvelle vie.
Loin du bruit, des gens ; loin de tout, au secret. Se lever avec le soleil afin de mieux écrire. (Coups de vieux).
Simplement tout recommencer.

Chaque époque a son rythme et ses règles. Chaque époque se termine par une chute suivie d’un regain.

Les périodes de ruptures me fascinent ; avec ce nouveau siècle, je suis gâté. La société implose, les rapports humains se transforment, les modes de pensée comme la gueule des gens changent.
Fatalement.

 

 

Des livres et des auteurs.

Les Hussards.
Ceux d’hier (Blondin, Déon), comme ceux d’aujourd’hui (Neuhoff Eric), me plaisent davantage que leurs livres m’inspirent.
J’aime leur manière de réagir face à leur époque. Parce qu’ils s’opposent au prêt à penser, flinguent la prétention, évitent les leçons de morale.
Il n’y a pas d’autre exemple à suivre. 

Hubert Selby Jr. 6 Last Exit To Brooklyn.
Sans fard, sans fausse manière, Selby explose le bon gout, redéfinit la crudité, vend 2 millions d’exemplaires et se prend un procès en obscénité.
Dans Last exit, en 1964, Selby aborde, sans juger, ni condamner ou justifier la violence humaine (sociale, sexuelle, sociétale). Il écrit dur, à sec, sans adoucir les angles. Selby est brut et précis. Un exemple donc qui me force à travailler plus encore sur le prochain bouquin que sur le précédent.

Jean-Jacques Schuhl.
Un premier livre, Rose Poussière, que personne n’a lu et qui a influencé une génération d’écrivains.
30 ans plus tard, Ingrid, son troisième livre, obtient le Goncourt. Une écriture de collage, où l’écume devient l’essentiel, où les angles d’approche sont toujours surprenants. Schuhl, c’est l’élégance en plus.

Andy Warhol. – Popism.
Un livre que Warhol n’a peut-être pas écrit, mais qui restitue à la perfection, aussi bien que ses polaroids, les années soixante.
Une technique à adopter, à réemployer pour passer les 50 dernières années au crible.

Pete Dexter – Paperboy.
Dexter ose tout, il pulvérise avec brio la vache sacrée qu’est devenu le Nouveau Journalisme ; il est donc un écrivain à respecter.